Bretonne

José, rock’n’roll


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Quand j’étais jeune. J’avais 14, 13, 14, 15 ans. J’étais à l’école à Lorient. C’était dans les années 1970. Tout le monde écoutait du rock & roll et du hard-rock. Je me souviens, le premier disque que j’ai acheté : « Made in Japan », Deep Purple. L’autre disque, c’était Pink Floyd, « Dark side on the moon ». Et voilà, après, je suis resté un peu avec Deep Purple. Et j’ai entendu de bonnes choses quoi avec ce guitariste-là. Et le chanteur qui chantait bien. J’ai connu Led Zeppelin après. Et j’ai vu Deep Purple. La première fois, c’était à Bercy en 1985. Et c’était filmé par la télévision allemande. Je m’en souviens encore. C’était au mois de juillet. Quelle chaleur à l’intérieur ! Mon Dieu ! Il y avait 15 000 personnes dans Bercy. Et j’avais été près de la scène. J’étais plus jeune. Mon Dieu. Il y avait du bruit et tout le monde allait d’un côté puis d’un autre comme ça. C’était bouché et tout. J’étais revenu à la maison ici à Groix, j’étais sourd. Ah oui ? Bah, j’étais près. J’étais sourd. J’avais transpiré. J’avais été bête, mes bras étaient bleus. Parce que j’avais quelque chose qui était bleu et qui avait décoloré sur mes bras. C’est vrai, c’est vrai. Et je les ai vu en 1985 la première fois. Je ne les ai pas connus pendant les grandes années en 1970. Et après, je les ai vus aux Vieilles-Charrues ici. Pas loin de Carhaix. Je les ai vus… Aux Vieilles-Charrues ? Oui. À Rennes aussi. Près de Nantes. À Paris, peut-être. J’ai vu Led Zeppelin… Mais tu peux redire ce que tu m’avais dit à propos de Led Zeppelin ? S’il te plaît. Bah Led Zeppelin…


Quand je les ai vus, ce n’était pas Led Zeppelin… Il n’y avait plus que le chanteur et le guitariste, Jimmy Page. Je me souviens, c’était à Rennes. J’ai vu cela à Rennes. Et le lendemain, j’étais allé voir Deep Purple près de Nantes. Quand j’ai vu ça. Ils avaient fait des vieux trucs de 1968. Du commencement de Led Zeppelin. Il y avait Jimmy Page et Robert Plant. Et après, j’ai vu Robert Plant seul. Seul, mais comment… avec d’autres musiciens quoi. Ce n’était pas la même musique. C’était entre le blues et… de la musique un peu oriental ? Oriental, c’était bien. J’ai ce disque enregistré en studio à la maison. Il y en a un autre « live » enregistré en France. Quand j’ai vu ce grand chanteur comme ça avec les cheveux longs et blancs. Quand il est arrivé… Devant les gens quoi. Il a attrapé le micro comme ça. Mais je ne connaissais pas le nouveau disque qu’il avait fait. Le voilà en train de chanter. Je croyais qu’il avait perdu un peu sa voix. Il chantait doucement comme ça quoi. Et d’un coup, le voilà qui se lève et prend le pied, le micro comme ça avec lui. J’ai entendu le vrai Led Zeppelin. J’ai eu… Oh j’ai perdu le mot. Qu’est-ce que je t’ai dit toute à l’heure ? Des tremblements ! J’étais resté ébahi comme ça de le voir. Ce sont des choses qui restent dans l’esprit. Cette chose-là reste dans la tête. Dans les années 1970, il y a eu un tas de groupes… Comment. Anglais. Et qui ont fait de la bonne musique. Mais tu as joué de la musique toi déjà ?


Oui oui, j’en ai fait. Ou jouer de la guitare ? Moi ? Ah non-non. Le chant oui. Mais je ne sais pas jouer de la musique quoi. J’ai chanté du Deep Purple. J’avais mis un petit bout en breton, je me souviens. Quoi dire de plus… Bah la première fois que j’ai fait « Smoke on the water » avec des jeunes. J’avais chanté la première fois en anglais. Et la dernière fois, j’avais mis ça en breton quoi. Tout le monde était en train d’écouter, mais n’avait pas vu… Les paroles en anglais quoi. Et après quand on devait dire « smoke on the water » je chantais « moged àr an dour ». Et les gens disaient «qu’est-ce qu’il dit… » Qu’est-ce que c’est que ça. C’est vrai. J’ai vu Joe Cocker aussi près de Lanester. Joe Cocker qui était bon aussi. Dans les années 1990 j’ai vu Joan Baez aussi. Joan Baez, près de Lorient, au Festival Interceltique. Qu’est-ce que j’ai vu… Oh, je ne me souviens plus. Deep Purple et Led Zeppelin.


J’ai vu Deep Purple, j’étais revenu fatigué, c’était bien. La première fois que je suis revenu à Groix, j’étais sourd, j’étais près. Aïe aïe aïe. La deuxième fois, je ne suis pas allé près. Je suis allé un peu plus loin. Assis comme l’ankou hop hop hop. C’est vrai, c’est vrai. Il y avait un grand chanteur. Celui qui savait comment… qui jouait… Comment dire cela en breton…. Synthé ? Piano quoi. Oh un homme comme cela. Il avait fait de la musique classique, des choses comme ça avant. Un guitariste comme ça, j’étais chalpé. Ce n’est pas de la musique comme le heavy metal comme il y a maintenant et qui est lourde, plus lourde, tu vois. J’ai toujours des disques comme Black Sabbath à la maison. Black Sabbath qui est un peu plus forte. Mais ce n’était pas mal… Oh bah non. C’était de la bonne musique. Ce n’était pas la même chose. Led Zeppelin était un peu… Comment dire ça… Mais Black Sabbath est un peu plus sombre quoi. Oui, sombre. Black Sabbath, Deep Purple entre les deux et Led Zeppelin. Oui voilà. Des gens qui ont fait de la bonne musique. J’aurais aimé être… Bah tiens j’aurais aimé être un peu plus vieux… Il ne faut pas dire ça. Pour connaître bien la musique qu’il y avait avant. Dans les années 1960, 1970. Je les ai vu toujours… Quand j’entends des choses comme ça, c’était de la bonne musique. J’ai le disque… Je connais… La chanson ? Oui, de belles choses. J’ai une amie en Allemagne qui a vu les Beatles. En Angleterre, elle était jeune. Elle se souvient de ça. Elle avait vu aussi Jimi Hendrix. Oui, c’était en Angleterre. Elle m’a dit : « J’ai vu The Who ». Une femme qui est plus vieille que moi de dix ans. Elle a dit des choses… Voilà quoi. Il y en aurait des choses à dire… Merci beaucoup. Toute à l’heure, il sera minuit et je serais toujours là !


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